Ibrahim

et le Village des Arts

Grand Popo – Bénin

7

Ibrahim,
artiste peintre béninois à Grand Popo

Ibrahim, comment la peinture s’est imposée à toi ?

  • Mon père qui a quitté le Bénin et s’est installé au Togo, c’est là bas que je suis né et que j’ai grandi ; d’ailleurs ma maman est togolaise. Après le décès de mon papa, j’ai décidé de rentrer au Bénin pour m’installer.
  • Ma passion de l’art est née depuis l’école parce que au moment où j’étais à l’école primaire j’aimais beaucoup dessiner, je suis fan des dessins, des bandes dessinés, des dessins animés donc du coup depuis l’enfance j’ai cette passion à moi de rester dans l’art. Lorsque j’ai arrêté l’école, un sculpteur a accepté que je travaille avec lui et qu’il m’apprenne à travailler durant 3 ans. Après je me suis lancé dans ma carrière de sculpture, j’ai créé mes propres œuvres.
  • Comme la passion du dessin était toujours en moi, je me suis lancé aussi dans la peinture. J’ai travaillé avec des artistes, fait des ateliers, j’ai ainsi commencé à laisser ma marque dans la peinture.

Ibrahim, quelles sont tes sources d’inspiration ?

  • Ce que j’aime c’est la nature, c’est elle qui m’inspire, je peins dehors, ici, car j’aime entendre le bruit du vent, des oiseaux, sentir l’air que je respire ; tout ce qui concerne le réchauffement climatique, l’urbanisation galopante me touche particulièrement.
  • Mes sources d’inspiration sont liées à la nature, à la fraternité et l’amour, la musique qui tient une grande place dans notre vie faisant partie de nos origines car elle est source de sérénité et de paix.

 

Ibrahim, que peut-on apprendre en regardant tes œuvres ?

  • Mes toiles parlent des faits de la société, des réalités de la vie, de la rue, du foyer. Elles parlent aussi de la sagesse, de ce que je trouve positif, de la justice et de l’injustice.
  • Mes toiles parlent aussi beaucoup d’amour, c’est très important : tout le monde a besoin de l’amour, que tu sois mauvais ou que tu sois méchant tu as besoin de te sentir aimé. Mes toiles parlent beaucoup de l’amour parce qu’il faut sauver l’amour dans la société pour qu’on puisse avoir voilà l’harmonie et la paix de vivre.
Ibrahim, peux-tu nous parler de votre projet, le Village des Arts, que tu partages avec ta compagne Miriam ?

  • Nous avons investi ce lieu qui était à l’état de forêt quand la mairie m’a autorisé à y créer mon atelier et celui de ma compagne, Miriam qui est céramiste et vannière.
  • Ce lieu est un lieu d’accueil d’abord pour les enfants des rues, nous avons décidé de leur apprendre un métier pour qu’ils aient envie de créer ici à Grand Popo.
  • Ce lieu sera aussi un lieu de résidence pour autres artistes ou artisans afin que nous en fassions un lieu d’effervescence créative. Nous sommes en cours de création de l’association pour avoir un statut et un budget spécialement dédié à ce développement.

L’entrée du village des arts, avec le peintre Ibrahim en fond et des enfants

Le peintre Ibrahim signant les certificats d’authenticité de ses oeuvres

L’artiste Miriam, compagne d’Ibrahim, céramiste et peintre, devant son atelier

Le peintre Ibrahim avec au fond son atelier en plein air

Les toiles qui sèchent, au fond la mer

Le peintre Ibrahim et sa compagne Miriam présentent l’œuvre « la famille » le 29 février 2024

L’atelier en plein air du peintre Ibrahim et de sa compagne Myriam, au fond à gauche de la photo

Un apprenti sculpteur devant l’atelier en plein air

Ibrahim, un artiste entre mer et ville

Au bord du fleuve Mono

Ibrahim, aussi sculpteur

Villa Kar, à 500m de chez Atisso

Le berceau de la culture vaudou