Par Henri Bouillot.

Nous revenons aujourd’hui sur le webinaire de lancement de Muro’Art qui s’est tenu en juin 2024, en présence de participants de toute la France. Son intérêt est d’avoir permis de poser les piliers du projet Muro’Art, de clarifier la vision que porte Muro’Art d’un modèle artistique et économique au bénéfice de la créativité et de la création de valeur pour les artistes et les communautés qui les entourent.

Ce webinaire a été d’abord l’exposé de la raison d’être du projet : l’Afrique en général, de l’Ouest en particulier, va connaitre dans les décennies à venir une croissance considérable de sa population ; l’enjeu majeur des années à venir est donc de développer des chaines de valeur créatrices de développement économique et qui captent la valeur localement pour créer des emplois, des dizaines de millions d’emplois nouveaux. L’activité artistique et artisanale africaine a un potentiel de rayonnement mondial, comme le montrent la musique, la mode, … c’est donc ce potentiel que Muro’Art veut promouvoir en France.

La conférence a permis à Henri Bouillot de montrer comment la chaine de valeur proposée par Muro’Art permet de restituer les 2/3 de la valeur à l’artiste et sa communauté locale ; quand les modèles de galeries actuels en restituent 15% environ. Et c’est dans ce modèle que se situe la capacité de Muro’Art à créer des emplois et du développement local. A Kpalimé au Togo avec Oswald Tamakloé et sa communauté Africa Nunana et à Grand Popo au Bénin avec Ibrahim Batoko et sa communauté du Village des Arts.

Sylvie Bouillot a pu donner quelques exemples pour montrer que chaque œuvre référencée par Muro’Art a une histoire ; chaque œuvre d’Oswald et de Ibrahim nous porte un message. « le Voyage » d’Ibrahim est une interrogation sur le voyage intérieur de chacun, qui je suis et comment je suis ; « la ville et ses contraintes » d’Oswald, une ville où il n’y a plus d’arbre, une ville très difficile à vivre ; « Génération » d’Ibrahim parle du passage de la vie qui finit par la libération de l’âme ; « masques massaï en paroles » qui parle de solidarité au sein de la communauté des femmes et des hommes.

 

La vision de Muro’Art exprimé en fin de conférence par Henri Bouillot a permis de tracer les échéances des 5 ans à venir avec quelques étapes clés : constitution d’un comité d’experts conseil artistique pour permettre la montée en puissance des artistes et de leur rayonnement, partenariat avec une école de Beaux-Arts en France, nouveaux artistes, nouveaux événements … et un objectif, à 5 ans, que Muro’Art vive par ses propres moyens et devienne un outil pris en main et géré par les artistes eux-mêmes.

Pour tout savoir sur Muro’Art, vous pouvez vous rendre sur le site www.muroa.art, nous contacter directement. Toutes les œuvres sont visibles, sur rendez vous à Lyon au 25 montée de la Butte 69001.